Il a le statut de pupille de l’état. En d’autre terme, c’est un orphelin qui n’a jamais été adopté. Toute sa vie il n’a connu que son orphelinat tenu par des bonnes sœurs, mais n’allez pas croire qu'il les déteste car c’est grâce à elles qu’il a pu se construire et faire des études. La mère supérieure croyait beaucoup en lui et a même économisé pour qu’il puisse aller à l’université. C’était à l’époque un jeune homme plein d’espoir. Grâce à ses efforts, il a réussi à rentrer dans la prestigieuse université de Todaï où il a suivit des cours de droit et de politique dans le but de devenir un haut fonctionnaire de l’état. Idéaliste, il avait prévu de faire changer la société, de la rendre plus juste et plus équitable. C’est à cette époque qu’il a créé les prémices de Circus. A la base c’était une association composée d’amis censés aider les gens dans le besoin. Mais comme tout le monde le sait, les idéaux se brisent souvent sur la dure réalité des faits. Après ses brillantes études, il a commencé tout en bas de l’échelle hiérarchique dans les bureaux du gouvernement et tout ce qu’il y a vu n’était que manigances et coups bas. Une fois il avait essayé de pointer du doigt un problème de cohérence dans le budget de l’état et on l’avait fait taire gentiment. Une autre fois sur des frais de bureaux exorbitants de certains fonctionnaires haut placés, mais une fois encore on lui a demandé de ne rien dire. La dernière erreur a été de faire remarquer que la sécurité intérieure du pays était fortement menacée, dut au manque d’argent dans les caisses de l’état. Lors d’une réunion officielle, il est entré dans le bureau sans autorisation pour montrer à quel point il était facile pour un informaticien chevronné de détourner les systèmes de sécurité des bases militaires. Les politiciens affolés par cette découverte ont appelé la sécurité pour le faire sortir. Peu de temps après il a été licencié sous une fausse excuse et discrédité auprès de tous les médias. C’est à partir de ce moment-là qu’il a décidé de prendre sa revanche quitte à trahir ses propres amis.

Avez-vous déjà eu l’impression de passer à côté de vos propres chaussures, d’être simplement le spectateur de votre vie et non pas l’acteur ? Elle tout le temps. Lorsqu’elle avait quatorze ans sa mère est partie sans rien dire du domicile conjugal et c’est sûrement à ce moment-là que tout s’est accéléré pour Haruka. Son père n’a jamais supporté cet abandon et a toujours accusé Haruka quitte à devenir violent avec elle. Déjà adolescente, elle avait la volonté de fuir sa minable réalité et pourtant, elle ne pouvait rien y faire. Au lycée, elle avait bien quelques amis, mais ils étaient tous plus ou moins distant avec elle. Après tout, elle était considérée comme une fille vraiment bizarre. Mais fond tout le monde ignorait son mal être.

Lorsqu’elle a terminé le lycée, son père l’a mis à la porte après une énième dispute. D’habitude, elle finissait toujours par revenir. Mais pas cette fois-ci. Elle a fini par être accueillis dans un foyer pour femmes minables et poisseux. Au bout du rouleau, elle a tenté de se suicider deux fois en un an.

Puis elle a rencontré Kazuki il y a trois ans. Son sauveur. Il a aidé à se reconstruire financièrement et psychologiquement. Il lui a même payé ses études de journalisme pour qu’elle se réintègre à la société. Pour elle, c’est l’homme de sa vie même si ce n’est pas réciproque, elle s’en fiche. Lorsqu’il lui a parlé de ses projet de groupe Circus c’est comme si elle se retrouvait plongée dans ses histoires d’adolescentes. Elle a le droit enfin à son bout de rêve et serait prête à n’importe quoi pour ne jamais le lâcher.

L’histoire de Toshiro, c’est d’abord l’histoire d’une femme. Oui, d’une femme au cœur d’artichaut, trop sensible et romantique prête à tout donner et à tout abandonner par amour. Mais c’est aussi l’histoire d’une femme naïve qui se laisse manipuler trop facilement par de sales types, qui se retrouve enceinte et seule à la fin. Voilà la naissance de Toshiro qui n’a jamais connu son père. Mais il n’est pas le seul dans le cas il y a aussi son petit frère, son demi-frère en réalité, nommé Sora, dont on ignore l’identité du père. C’est dans cette atmosphère que les deux garçons ont grandis.

Quand on a une mère aussi immature, prête à laisser ses enfants de dix et six ans seuls à la maison pendant trois jours pour suivre un inconnu, et bien il faut savoir vite devenir autonome comme Toshiro l’a fait pour lui et son petit frère. Pour Toshiro, Sora, même s’ils ne sont pas nés du même père, est la personne la plus importante à ses yeux. Il est plutôt fragile mais toujours souriant et pleins de volonté même dans les moments difficile. C’est pour cela que Toshiro l’a toujours protégé. Malgré tout il ne faut pas s’y méprendre, leur mère les aime plus que tout. D’ailleurs elle finissait toujours par revenir à la maison le cœur brisé. Et ses fils étaient toujours là pour la consoler malgré les épreuves qu’ils subissaient. Une mère reste une mère.

Lorsqu’il a eu douze ans, sa mère a durement économisé pour lui acheter un ordinateur le jour de son anniversaire et depuis il ne l’a jamais quitté. As de l’informatique, il est en a même fait business pour pouvoir aider sa famille lors de fin de mois difficiles. Mais récemment, un incident est venu perturber leur petite vie tranquille.

S’étant fait escroquer par un énième Don Juan, la mère de Toshiro a cru bon d’hypothéquer la maison. De ce fait si elle ne trouve pas bientôt l’argent, ils se retrouveront tous les trois à la rue. Alors vous croyez bien que quand un type étrange du nom Kazuki Kurosawa est venu lui proposer une importante somme d’argent en échange de ses services de hacker, il a tout de suite sauté sur l’occasion.

Bao Zhu est née au sein d’une modeste famille de la campagne chinoise. Un père, une mère, un grand frère : en un mot une vie rurale comme des millions d’autres. À une exception près : son frère est atteint d’une forme grave d’autisme. Bien qu’intelligent, il est de constitution très faible et s’est toujours enfermé dans un monde fictif. Trop faible pour travailler aux champs, pas assez normal pour côtoyer des gens de son âge : il a non seulement été rejeté par le village mais également et inconsciemment par ses propres parents dépassés par la situation. Son seul réconfort c’est sa sœur Bao Zhu qui a su lui donner. Elle est la seule à le comprendre. Il est tout pour elle et vice versa. L’un sans l’autre ils ne seraient pas grand-chose.

Néanmoins pour Bao Zhu son frère n’était pas sa seule responsabilité. Ses parents ne pouvant pas compter sur le fils aînés ont fondé tous leurs espoirs sur elle. Ils ont toujours fait en sorte qu'elle réussisse ses études pour pouvoir aider la famille par la suite. C’est donc tout naturellement qu'ils ont mis leurs dernières économies pour que Bao Zhu puisse aller dans une bonne université au Japon. Elle a choisi d'étudier le droit, notamment pour devenir ce qu'elle appelle "l'avocate des plus faibles" (cela a un lien direct avec sa propre histoire car selon elle sa famille s'est beaucoup fait exploitée par les grandes compagnies sans pour autant gagner un salaire décent).

Malheureusement dès son arrivée au Japon, la stabilité politique en Chine s'est détériorée à cause de nombreuses révoltes aux quatre coins du pays; elle est donc jusqu'à aujourd'hui dans l’incapacité d'avoir des nouvelles de sa famille. Dès lors elle a cherché un moyen de les contacter mais sans succès, jusqu'au moment où elle a croisé la route de Kazuki Kurosawa qui lui a promis de faire venir sa famille au Japon grâce à ses relations si elle acceptait de rentrer dans Circus. Au début, elle était assez réticente mais désormais elle est pleinement convaincue qu'elle combat les injustices pour un monde meilleur.

Quand on grandit sous la protection d’un père médecin, acharné du travail, la vie que l’on peut avoir se résume vite à une routine ennuyeuse. Kaze n’a connu que les cabinets impersonnels et le regard apitoyé des patients qui voyaient souvent ce petit garçon fragile trainer près du bureau de son père. Il s’intéressait à son métier, s’occupait comme il pouvait entre les heures de travail. Sans jamais réellement obtenir l’attention et l’affection d’un père que le départ de sa femme avait détruit.

Il essayait d’oublier son chagrin dans les jeux et l’alcool, sans jamais parvenir à prendre soin de son fils unique. C’est ce qui le perdit. Très vite criblé de dette, finissant par manquer de professionnalisme, il perdit tous ses clients et n’eut même plus assez d’argent pour boucler les fins de mois. C’est pendant cette époque que Kaze commença doucement à s’éloigner de son père, à vouloir s’affranchir. Il avait 15 ans quand il fut engagé dans une pharmacie. Simple petit employé, il essayait de mettre quelques économies de côté, tout en s’intéressant aux différents produits qu’il avait à sa portée.

Cette fascination pour les plantes et les poisons en particulier se ressent encore aujourd’hui. Car c’est la principale raison qui fait que les membres de l’organisation l’ont gardé parmi eux. Il est depuis passé professionnel dans l’art de l’empoisonnement et ses connaissances médicales sont toujours un atout pour Circus.

Les raisons de son intégration sont d’ailleurs des plus singulières. Noyé de dettes, en proie à l’inquiétude d’avoir utilisé ses dernières économies, le père de Kaze reçut une invitation. Le Liar Game. Une aubaine pour cet homme qui n’avait plus aucun espoir. Il joua. Il gagna, plusieurs fois. Et puis ce fut la défaite. Désespéré, il essaya de payer sa dette envers l’organisation avec la seule chose qui lui restait encore : son fils. Sa vie, son service contre sa propre liberté.

Kaze avait 17 ans, il avait de bonnes connaissances et ferait sans doute une bien meilleure recrue que cet homme fatigué et lassé de vivre. L’adolescent fut gardé, surveillé. Avant que l’on annonce à son père que cela ne suffirait pas et qu’il devrait payer sa dette quoi qu’il arrive.
Kaze le retrouva pendu, quelques semaines plus tard. La situation était parfaite. Il ne restait plus qu’à enrôler le jeune homme, qu’à lui dire ce que son père avait en tête. Déception, amertume, trahison. Les jeunes esprits sont influençables face au chagrin mêlé à la haine. Il n’en fit pas exception et accepta de lui-même de servir Circus. Si dans le monde qu’il avait connu, même son propre père était prêt à le vendre, alors il voudrait changer les choses.