Youri ne passe pas inaperçu, de par son physique, mais lorsqu'il est amené à le faire il sait se mêler à la foule. Ce genre d'occasion s'appelle un assassinat ou une filature, ce que Youri a à faire pour l'organisation Karneval, en étant lui-même un membre. Malheureusement les ordres donnés par ses supérieurs sont généralement "oubliés" par ce Russe, aux méthodes plutôt expéditives, qui arrivera toujours au bout de sa mission, mais en emmenant avec lui plus de bordel que prévu. Youri agit le plus souvent possible seul, n'aimant ni partager les gains à l'arrivée, ni avoir à recevoir d'ordres directs ou même d'en donner.

En société, Youri se comporte comme une personne normale. Calme, vivant son train train quotidien ... ou plutôt faire croire qu'il vit son train train quotidien. Être un tueur à gages n'est pas de tout repos, surtout quand on fait parti d'une organisation qualifiée de "terroriste". Youri restera donc dans son coin, sans embêté personne. Il ne cherchera les embrouilles que aux personnes s'en prenant à des innocents, où aux gens lui voulant du mal, normal quoi.

Youri adore manger de la nourriture à laquelle il n'est pas habitué, alors maintenant qu'il vit à Tokyo, ses désirs gustatifs sont comblés. Il aime également son job (bah oui sinon il le ferait pas tiens ...), notamment pour le fait qu'il ramasse un pactole considérable à la fin de chaque contrat effectué. Youri aime pleins de petits trucs à côté de ça, mais rien qui sorte de l'ordinaire. Ah si peut-être qu'il adore piloter des hélicoptères (sans pour autant avoir le permis ...).

A côté de ça, Youri n'est pas une personne qui déteste grands choses. Étant assez curieux de nature, il se révélera assez peu farouche aux nouvelles choses, et une nouvelle fois son arrivée dans une contrée qu'il n'avait jamais visiter avant lui permet de découvrir de nouveaux goûts et de nouvelles passions.

Mis à part son sens de la curiosité envers les plaisirs de la vie, Youri n'est pas quelqu'un de sociable. Non pas qu'il déteste les gens, loin de là, mais il n'est pas du genre à s’attacher facilement. Sortez de l'ordinaire et peut-être vous accordera t'il son attention. Et encore va falloir bien vous accrocher dans ce cas là ...

!!!! BRAOUUUUUUUMM !!!!
- "Rah putain de bordel de m... !!"
Je pensais être à l'abri après avoir marché cinquante mètres plus loin que la carcasse encore brulante de l'hélicoptère, mais il y avait apparemment encore suffisamment de kérosène pour que cette saloperie explose derrière moi, et qu'une hélice me frôle d'une vingtaine de centimètres avant d'aller s'enfoncer dans le sol un peu plus loin. Pas de casse sur bibi en tout cas ... ouf !

Bon j'en étais où moi ? Ah oui !

J'attendais donc au garde à vous que ma cible dise quelque chose. Il s'est finalement levé en rangeant un tas de paperasse dans un tiroir de son bureau. Puis il se dirigea vers moi et vînt se mettre pile en face de moi droit comme un piquet, trente centimètres sous mon regard.
- "Repos soldat."
Je m’exécutais.
- "Monsieur j'ai quelque chose pour vous"
- "Qu'est ce donc soldat ?"
Petit sourire de ma part, regard étonné du sien. Ma main gauche plongeais derrière mon dos tandis que la droite saisis la gorge de mon opposant. Vu son gabarit, il avait pas intérêt à trop bouger. En même temps vu comment je serrais, c'était soit il mourrait étouffé, soit il essayait d'hurler et je lui cassais le cou en deux. Je lui collais le Glock sur la tempe en le fixant de mes yeux rouges. Les siens était d'un noir profond, je ne distinguais même pas ses pupilles.
"Maintenant tu va m'écouter le con. Tu l'ouvre, je serres. Tu cours, je tire. Tu sonne, je fais tout péter. Capito ?"
Sans attendre de réponse je l'envoyais valser quelques mètres plus loin. Il alla glisser contre son bureau et s'éclata la tête contre le bois en ébène dudit bureau. Ouch doit faire mal.

Je commençais à regarder son bureau, ses étagères, la photo de ce qui semblait être sa femme sur son bureau. Magnifique visage. Mais je devais le tuer. Une mission confiée par des gens qui payent bien. Et malheureusement c'était tomber sur lui. Peut être un brave gars, peut être un salopard. Moi j'en avais rien à foutre.

Je me mis au dessus de lui, mon ombre couvrant tout son corps. Je mis le Gloc en joue et tira une fois. Deux fois. Trois fois. Et une dernière pour être sûre. Toute façon le silencieux est là pour ça.

Je fis le salut militaire et sortis du bureau. Je sortais du bâtiment sans problèmes puis me rendis en courant jusqu'au hangar, cinq minutes plus tard. J'aurais pu faire plus rapide amis je me suis perdu en chemin. Je pris le premier hélicoptère a portée, un Mil Mi-34, petit rapide. Pratique. Je décollais et me dirigeais hors de la base. Évidemment un hélicoptère qui s'en va sans prévenir ça mérite une sirène. Je pense que la découverte du corps devait suivre mon évasion.

Et quelques heures plus tard j'en suis là. Sur une terre que je ne connaissais pas encore, du sang dégoulinant de mon casque, une douleur dans mon bras droit et mon hélicoptère crashé des centaines de mètres derrière moi ... Putain de tour pas éclairée. Ce qui me faisait "rire", c'était l'état de mes fringues : aussi propre qu'au départ.

Je marchais sans même savoir où j'allais, sans même réfléchir à ce qui venait de se passer. Puis après une dizaine de minutes [[Je me souviens pas quand je suis parti en hélico' mais je me souviens depuis combien de temps je marche ...]] je vis au loin des lumières. Pleins de lumières. Genre grande ville. Bon ben je vais rester ici un petit moment en attendant d'être de nouveau en forme. Pour la paye on verra plus tard.

Et ce fût ainsi que j'entrais dans le nouveau Tokyo, ignorant ce qui allait se passer ici, et ignorant également que cette ville serait mon nouveau chez moi à présent.