Un soupir de soulagement me secoua alors que je déposais le dernier carton dans mon nouvel appartement. Avec mon travail dés plus fatiguant, il fallait aussi que je pense pour après. C'est-à-dire ne pas me faire choper par les services de la police. Donc parfois il suffisait de supprimer les témoins, mais cela ne me satisfaisait pas à chaque fois. Surtout lorsque j’avais ce pressentiment d’être en danger, comme si je pouvais sentir cette menace derrière ma porte. L’instinct de survie m’ordonnait d’échapper aux risques, d’être insaisissable comme un vent de l’ouest qui se faisait roi dans le ciel. Pouvant s’il l’y souhaitait d’emporter certaines reliques avec lui pour son propre intérêt. Parfois je me disais que je ressemblais à cette force de la nature, j’emmenais aussi des vies avec moi pour justement mon propre compte. Il y avait même parmi la longue liste que je détenais des personnes qui n’auraient sûrement pas dû partir, toutefois des rumeurs sont venues jusqu’à moi me dire qu’elles étaient au courant pour un certain M.Lewis… Il m’était donc logique d’aller vérifier les dires avec précautions. La plupart du temps, j’obtenais par la force les réponses mais tandis que les sujets ne savaient pas de quoi j’émettais, elles me suppliaient de les laisser dans notre monde. Foutaise, en un murmure je prononçais ma sentence et le tour était joué. Je l’avais dis, aucun spectateur sur ma route ne doit pouvoir encore vivre avec une telle information.

Les bras croisés sur ma poitrine, le regard plongé dans cette jungle de métal. Je me demandais si ce n’était pas mieux que je prenne mon temps avant d’accepter un nouveau projet. Laisser du temps pour me faire effacer de l’esprit de mes poursuivants. Car ma méthode pour faire disparaître mes semblables était d’envoyer une balle qui visait pratiquement à chaque fois un des points vitaux du corps humain. Que cela soit en pleine tête ou encore au niveau du cœur. Je me devais d’exploiter qu’un seul tir par mission bien évidemment s’il ne s’agissait que d’un individu. Car se qui me servait d’arme avait pour complément des balles assez spéciales qui valaient une petite fortune, d’où le fait aussi que je demandais toujours un salaire équivalent à mes besoins. Et dans ce domaine-là je ne comptais pas seulement les frais pour de simples métaux utiles qu’à perforer la chair humaine. Bien sûr que non, comment je ferais aussi pour m’acheter un appartement si couteux de temps à autre ? Je sais bien évidemment que ce n’est pas à tout va que j’agis de cette façon, il y a parfois où je prenais de logement avec uniquement une pièce ou voir au maximum deux. Me détournant de la cité, je me décidais à me poser sur le canapé de cuir. Fermant un instant les yeux pour mieux réfléchir. Que vais-je faire à présent ? Déballer les quelques boîtes ? Nullement intéressante comme activité.

Il est vrai que dans ma nouvelle vie, j’avais une multitude de choses à faire lorsque je prenais mon rôle de « tueuse à gage » mais en dehors de ceci, je n’avais décidément rien à côté. Aucun ami, aucune envie. Je ne faisais que jouer un immense spectacle devant les passants. Une jeune fille qui a la joie de vivre, qui s’émerveille sur le décor qui l’entoure. Si seulement mon passé n’avait pas été comme ça. J’aurai peut-être pu garder que le meilleur et avoir une véritable nature sans fausse couverture. Mais il était bel et bien trop tard, tel était mon histoire écrite dans les moindres détails… Bref, je m’étais promis de ne pas m’apitoyer sur mon sort. J’allais de toute manière me rendre justice et faire ce pourquoi je me suis entrainé depuis tant d’année. Subitement j’abandonnais ma tâche d’assassin, reprenant un esprit vaguement plus sain. D’une nouvelle détermination à ne pas me laisser aller, je me dirigeais dans la belle salle de bain, prenant une certaine satisfaction à faire couler le liquide transparent sur ma peau. Après une bonne dizaine de minute je fini par aller me préparer. Ce soir le programme se résumait à profiter des quelques boîtes non loin d’ici. Une tenue qui me fonderait à merveille parmi les nombreux jeunes de mon âge, une légère touche de maquillage sans exagération et la manœuvre était accomplie.

D’une errance inhabituelle je cherchais quel serait mon lieu de prédilection. Parce qu’il était vrai qu’en fonctionne de mon humeur mes goûts pour la musique variait aussi dans le même sens. À vrai dire pour ce soir ça serait un bon son qui défoule. Mais alors que j’étais perdue dans ma recherche, sans m’en rendre compte j’avais percuté une personne bien plus grande que moi. Tenant à faire ma gentille fille polie, je m’excusai rapidement pour mon manque de vigilance. Un sentiment de surprise m’envahit lorsque je vis que ce n’était pas un simple passant. Il était bien plus que cela. Un bel agent en service dans son uniforme tout propre… Rien que ça. Il me retourna un sourire puis m’annonça que ce n’était rien. D’un signe de la main, je le saluais et disparaissait à travers la foule l’esprit complètement troublé, j’avais contaminent ce sentiment d’être surveillé. Comme si je me retrouvais dans une pièce totalement vide et que les quatre murs m’entourant se refermait tel un piège. Je devais me calmer, non je dois le faire. Rien n’était encore joué. Alors que je prenais une bouffée d’air plus importante. Je reportai mes pupilles sur des lumières aux couleurs vives.

D’ailleurs le videur me remarqua aussitôt mon intérêt pour cette boîte, il me fit comprendre que je devais approcher. M’examina pendant une bonne poignée de seconde d’en haut jusqu’à bas puis me fis signe de passer. J’aurai aimé lui cracher à la figure lui dire que je n’étais pas un objet de marchandise qui avait des qualités pour pointer ma présence dans tel lieu ou pas. Cependant, si je m’étais exécuté j’aurais été certaine qu’il n’aurait pas hésité pas à me foutre un coup de poing au visage. Que par la suite j’aurai riposté avec la lame cachée dans ma botte. Bref tout ça pour dire que j’aurai ramené trop d’attention que nécessaire. Je donnais calmement ma veste au personnel qui s’occupait de ce genre de vêtement encombrant. Aucun risque de perdre quoi ce soit. Je ne prenais rien avec moi à part les clés de mon appartement qui se trouvaient sur moi. Dans l’immense salle régnait une atmosphère de fête, de fumer - sûrement dû à cause des quelques clopes que je voyais – et la population qui se déchainait en masse sur la piste. J’avais de la peine à me frayer un chemin mais lorsque j’arrivais enfin à destination, c'est-à-dire précisément en plein milieu de pièce. Je pouvais enfin me mêler dans les mouvements de la foule. Tout se passait très bien avant que je ne sois bousculer violemment sur une jolie jeune fille à chevelure si claire. C’était fou comme sa beauté paraissait si pure contrairement au lieu. Pourtant une chose me sauta aux yeux, elle n’était clairement pas à l’aise dans ce décor. Sans savoir pourquoi je la saisis par la main et l’emmena à l’extérieur. Soudainement je me retournai vers elle.

x Je suis désoler mais… il me semblait que tu n’étais pas à l’aise la dedans et je ne pouvais pas te regarder dans cet état d’embarras.

À présent je me sentais bien bête d’avoir réagi comme je l’ai fais. Mais c’était plus fort que moi comme si tout mon être ne pouvait accepter le fait de ne pas l’aider. Mais après, peut-être que c’était fait exprès ? Où que je n’avais tout simplement pas à me mêler de ce qui ne me regardait pas. Embarrassée, je commençais déjà à redescendre dans la boîte aller chercher ma veste pour rentrer.

Comment ai-je pu me laisser aller de cette manière si… héroïque ? Oui c’était le mot, j’avais complètement délaissé toute ma haine pour aider cette jeune fille à sortir de ce lieu emplit de bien trop de monde pour une personne sujet à des paniques. C’était bien plus fort que moi, l’envie irrésistible d’au moins avoir été utile d’une quelconque façon sans avoir cours à la violence. En effet, je qualifiai mon métier comme un acte de violence pourtant quand je m’appliquais je n’avais ni peur, ni regret. Rien d’autres comme objectif à réaliser. Telle une machine qui suivait scrupuleusement les consignes qu’on lui avait ordonnées. Mais lorsque je n’étais dans mes petites affaires, j’étais si différente. Soucieuse de ce qui m’entoure et de ce que je pourrais faire pour contribuer au bien. Tel un mortel ayant peur de se faire punir pour les nombreux crimes commis, une sorte de rédemption partielle pour que le responsable de ces changements puissent trouver un équilibre au sein de lui-même. C’était à se demander si cela était fait d’une manière explicite ou non. Dans mon cas je dirais que oui, involontairement mon inconsciemment voulait rattraper le mal que j’ai pu subir, le renvoyer aux autres à ceux qui méritent mais qui tenterait par tous les moyens de se repentir par la suite en commettant de bonne action. Je pourrais presque dire que je me comprenais lorsque je mettais parfois à genou devant le lit, priant pour que les prochaines semaines me soient favorables au niveau de la santé et du succès de mes missions. Personnellement, je serais un messager du seigneur, je n’aurai que la pitié accompagner par de la compassion pour la pauvre demoiselle que je suis. Le passé avait été dur, aujourd’hui le résultat était tel que j’étais mentalement.

Mais revenons à ce qui était de base, un décor lumineux, une entrée dont la sonorité est envahissante. Ah oui, j’étais de sorti mais plus pour longtemps. Une voix à peine audible m’implorait de bien vouloir aller rechercher un vêtement qui appartenait à sa jolie propriétaire. Rien que son souffle m’empêchait de lui refuser cette faveur. Tentant de paraître sociable, je me mis à sourire pour lui répondre positivement que j’allais m’exécuter. A voir son regard, c’était presque comme si je me précipitais dans le couloir pour revenir au plus vite. Pourtant, j’en avais de la malchance lorsque je voulais commettre une bonne action à croire que le destin voulait me dire que j’étais bien mieux dans le domaine de tueuse qu’autre chose. Triste fatalité. Je tentais par tout sorte de manœuvre afin d’arriver au vestiaire puis soudain ce fut comme un coup de foudre qui me frappa. Pas dans le sens de faire la plus belle rencontre de sa vie, il n’en était rien. Je venais juste de me rendre compte que je ne savais nullement comment se trouvait l’habit de cette jeune. Quelle tête en l’air, je vous jure. Il ne me restait plus qu’à me faufiler une nouvelle fois à travers la foule qui envahissait même l’unique couloir d’entrée. Décidemment je pourrais même dire que ce n’était pas ma journée, ni ma soirée. Alors que je m’apprêtais à revenir sur mes pas, je me suis mise à penser à cette fille. Et ce fut la révélation, je pouvais très bien la décrire et que la ou encore le responsable puisse me donner ledit survêtement.

Réfléchissant bien au physique de cette demoiselle, je retenais tout les détails qui me sembleraient utile et dont je pourrai en profiter pour obtenir la veste dont j’avais besoin. Arrivant prêt du comptoir d’un pas décidé, je me suis mise à expliquer de la tête au pied la jeune inconnu. Le blondinet percer au niveau de l’arcade, me fit signe qu’il avait compris de qui je parlais au bout d’une poignée de minute qui s’écoulait à une vitesse folle. Lorsqu’il me tendit le tissu, je pris juste encore du temps pour lui faire un sourire charmeur puis un signe de la main pour le remercier et je m’en allais promptement d’ici. Le retour était bien plus agréable que l’allé. La foule avait fini d’arriver en masse puisque le videur triait les nouveaux arrivants. Lorsqu’il me vit avec deux vestes, il fit comprendre à deux gamines ayant à peine l’âge pour sortir qu’elle pouvait enfin quitter la liste d’attente. C’était limite si je n’avais pas envie de me mêler et dire qu’il serait prudent de vérifier les cartes d’identités. Une véritable emmerdeuse en herbe toutefois je n’allais pas m’arrêter à ça, j’avais bien plus important sur le feu. Revoyant cette chevelure si clair un peu l’écart du reste, je lui tendais doucement son blazer. Elle était déjà bien plus calme qu’auparavant. C’était déjà rassurant à ce niveau-là. Scrutant sa mine, je fis à nouveau tirer mes lèvres de chaque côté.

x Désolé si ça peut te paraître absurde mais voudrais tu venir avec moi boire un verre dans un lieu tranquille ? Je connais un petit bar qui fait de très bon thé pour se réchauffer.

Ne sachant nullement sa réponse avec son frêle minois tout neutre, je commençais à m’avancer dans ma route en direction du ledit Bar. Je redoutais le fait qu’elle ne puisse accepter mais quel soulagement de savoir que j’entendais ses pas derrière moi. Pour une fois que je faisais preuve de bonne volonté à m’intégré au sein de la société, cela aurait été un échec total si elle avait refusé ma proposition. Ralentissant légèrement la cadence pour que je puisse me retrouver à sa hauteur, je lui laissais un temps de repos avant d’émettre la moindre interrogation sur les raisons de sa présence au sein d’un comité de fêtard déchainer sous les immenses basses qui procuraient le son. Une intonation que j’aimais particulièrement car elle était responsable de ce lien qui peut unir les inconnus entre eux dans une salle aussi mouvementé. Il suffisait d’un regard, une caresse ou encore un déhanchement pour se retrouver sous une fusion incontrôlable. Je n’y irais pas jusqu’à dire que je m’apprêtais à ce jeu à chaque fois et tous les soirs. De temps en temps j’y allais sans pour autant accepter de m’agiter au côté d’individu alcoolisé. Bref ce n’était que l’instant d’un soir pour dépasser ses limites et souffler un peu. Car en effet contrairement à d’autre, ce genre d’activité nocturne me reposait bien plus que les tâches qui me salissaient les mains. Étrange non ? La plupart se serait fatiguer au bout de deux ou voir trois heure de temps, pas moi comme si le son me portait, me faisait regagner mon énergie. Mais pour le moment alors que j’arrivais devant le lieu propice à passer du temps à table sans problème et avec tranquillité. Je choisis une table à l’extérieure prévoyant à l’avance mon envie de fumer. Dommage que j’en avais pas mais moi je savais toujours comment en trouver. Appelant gentiment mes voisins de table qui se trouvait être de charmants jeunes hommes, il suffisait d’un sourire assister par un léger clin d’œil, une touche de charmeuse et le tour était jouer. Reprenant mon attention sur la jeune fille, je la contemplai un peu avant d’annoncer sous un ton enjoué.

x Prend ce que tu veux pour boire, c’est moi qui offre !

Décidément...