La nature a fait d'Hisaé une jeune fille pas très grande et aux formes pas très féminines. Sans beaucoup de poitrine, ni de fesses, ni de hanches, seul son visage aux traits fins et ses longs cheveux rouges trahissent sa féminité. S'habillant plutôt de vêtement larges, le plus souvent de longs pulls dénudant ses épaules et de vestes d'hommes l'hiver, ou de tee-shirt trois fois trop grands et de jupes lui arrivant au genoux l'été, elle aime cependant dénuder ses jambes, lui laissant ainsi une meilleure capacité de mouvement. Souvent pleine de bandages et de pansements, elle passe pour une maladroite avérée au lycée. Si ils savaient que toutes ces blessures venaient de combats, ou étaient faites par Hisaé elle-même... Depuis sa dernière virée à l'hôpital, elle porte constamment une écharpe. Vous la verrez souvent en rouge, en rose, en beige, en marron, elle aime ces couleurs. Elle a beau tout le temps sourire, on peut parfois déceler dans ses yeux rosés une tristesse profonde, qu'elle essaye cependant de cacher pour ne pas se trahir.

Née... Pourquoi commencer son histoire ainsi alors qu'elle même ne connait rien des circonstances de sa naissance, ni même de ceux qui l'ont engendrée, ou encore ses premières années de vie.

Le premier souvenir d'Hisaé remonte a ses 6 ans. Elle est alors debout dans une petite caisse à légumes avec un petit garçon lui ressemblant énormément, en plein milieu d'un lieu de guerre que nous ne citerons pas. Portant une robe marron et un nœud papillon jaune, la petite aux cheveux rouges regarde autour d'elle sans rien ressentir, ni crainte, ni peine, rien. Elle est comme inhumaine, sans sentiment ou émotion, regardant juste la mort prendre des centaines d'hommes vêtus d'uniformes verts et portant des objets étranges tirant du feu, du plomb, des concentrés de haine et de douleur... Alors que le garçon, lui, pleure de plus en plus, se serre contre elle, apeuré, traumatisé. Ils ne restèrent pas longtemps inaperçus, un homme aux cheveux verts les remarque et courre jusqu'à eux pour les prendre dans ses bras et courir loin d'ici. Un geste héroïque vous me direz. Mais, blessé au bras, il ne peut les garder longtemps ainsi. Il pose alors le garçon, lui promettant de vite revenir et courre le plus vite possible jusqu'au camp avec Hisaé dans ses bras. Il la pose sur une couverture, se retourne, se prépare à retourner chercher le garçon quand une bombe explose, emportant tout sur son passage. Tous les militaires encore vivants sur le champ de bataille, ainsi que le petit garçon resté pas bien loin du champ... L'homme tombe à genoux, la haine et le remord commençant à l'attaquer et le ronger de l'intérieur.

Mais ce n'est pas les sentiments de cet homme qui nous intéressent pour l'heure, bien que son histoire soit étroitement liée à celle de notre Hisaé. Donc par la suite, ils ont été rapatriés tous les deux au Japon. On ne connaissait la provenance de la petite, alors on la laissa avec le militaire qui décida de devenir son tuteur. Malgré son traumatisme, il l'éleva convenablement, lui enseignement les maths, le japonais, le français, l'anglais, l'histoire, la géographie... Mais aussi l'art de la guerre. A 12 ans elle su maitriser toutes les armes possibles et imaginables. Vous vous demandez peut-être pourquoi il fit cela, et bien pour deux raisons. La première, c'est pour qu'elle puisse se défendre, pour que jamais il ne lui arrive la même chose qu'au petit garçon qui était avec elle. La seconde, c'est pour qu'elle se protège de son mentor... En effet, il se savait devenu fou. La guerre l'avait traumatisé à vie, et au moindre rappel de ce qu'est la guerre, il se met à tuer tout ce qui l'entoure. Ça se produisit de nombreuses fois, mais grâce à son apprentissage, Hisaé su se protéger de lui, mais aussi le protéger des autres.

Au fil du temps, leur relation devint ambigüe, et quand Hisaé commença à devenir une femme, donc vers 14/15 ans, son tuteur ne su se retenir de l'aimer plus que comme une fille. Il devint son amour, son amant, toute sa vie. Mais il y a quelques mois, cet homme fut contacté par une organisation nommée Karneval, pour ses talents de combat. On lui ordonna de se débarrasser de tout lien affectif qui pourrait être un moyen de pression sur lui. Alors il attaqua Hisaé... Par derrière, par traitrise, lui enfonçant un poignard dans la gorge, sans lui laisser de moyen de se défendre. Cependant, il ne le fit pas pour la tuer, il l'aimait trop. Mais ça, elle ne le saurait jamais. Il la laissa donc pour morte dans une rue de Tokyo... Où on la retrouva et on l'emmena a l'hôpital. Elle y fut soignée, mais devint complètement détraquée. De son caractère froid elle passa à une schizophrénie entre la gamine qu'elle n'a jamais été, et une folle sanguinaire ayant pour seul but de retrouver son tuteur et de le tuer, quitte à mourir pour ça.

Sa cible ? Ogai Ijichi.