[Une Vodka à la Fraise - Jeu de claquettes sur ton tombeau] -[PV: Aloy']
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Max Jackhammer
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Sujet: [Une Vodka à la Fraise - Jeu de claquettes sur ton tombeau] -[PV: Aloy'] Mer 30 Nov - 22:35
Une vodka à la fraise fait l'idiote dans son verre, Max dans le brouillard, un regard vague. Accoudée au comptoir, dépitée de fatalité, admirant les glaçons qui dansent tout au fond de son breuvage. Un soupire. Depuis combien de temps est-elle ici, attendant sa venue? Faut-il compter en heures? en minutes? Le verre vide, descendu aussi vite que venu, claque sur le bar, un regard envoutant à l'adorable serveur. La voisine qui inonde salement ses chaussures des plus délicieuses aigreurs gastrique de déprime. Le vodka n'est pas supportée par toutes les dames. Un nouveau soupire voilà que le monde s'agite autour d'elle pour quelques traces de gerbe. Dire qu'elle n'attendait que son photographe. « Il semblerait que le temps soit enfin en notre faveur! Je serais heureux de te revoir Max! Je te donne rendez-vous devant l'entrée du Parc d'Ueno, c'est le seul quartier que je connais ici! » Maxime, le photographe de l'avion. Un bel homme, bien sous tous rapports. Vous savez ce genre d'homme dont toutes les mères pourraient rêver pour leurs petites écervelées, un de ses hommes où l'on peut voir l'ambition emplir un peu plus ses veines à chaque pas vers son projet. Un homme de passion et de principes, tout à fait respectable.. Peut-être même un peu trop... Il était plutôt gentil, bien qu'un peu efféminé, l'homme idéale pour passer une bonne soirée, non? Depuis son arrivée plutôt mouvementée sur le sol japonnais, notre américaine n'avait pas trouvé le temps de profiter. Logement, laboratoire, organisation, explications, complications... Le bonheur du nouveau départ. Alors cette proposition, elle ne pouvait se permettre de dire non. Et pourtant... Il n'est jamais venu.
Noyée son chagrin inexistant dans un verre d'alcool, regarder la foule qui valse autour d'elle dans ce bar de coin de consolation. La place du comptoir est un délice pour les yeux, un observateur pour l'envie. Tableau de population qui s'enivre, déversant la niaiserie ou l'amertume d'une vie maussade. Comme cette femme, la voisine qui venait de retapisser les chaussures de Max. Pauvre femme d'après son récit à l'adorable serveur c'était encore une histoire d'homme. Robe tachée, sourire crispé et un peu d'eau. C'était un carnage. Il était temps de rentrer. Mais dans la beauté de la nuit il y avait la pluie. Une tempête de fatalité, un sourire sincère. Soirée sans saveur! La demoiselle attrapa son manteau et salua l'assemblée des désespérées, irradiant d'un sourire amusé ces beaux naufragés. Le ciel était gris, la pluie caressant son visage rougit d'ivresse, elle poussa un léger gémissement, complainte de plaisir, caressant lentement ses lèvres du bout de ses doigts envieux. Ces talons claquant les pavés d'une ruelle inconnue, la poupée d'une nuit continua son chemin sans se soucier de l'arrivée. Ce n'est que devant le grand portail qu'elle comprit. Le cimetière. Véritablement improbable comme soirée, non? Un nouveau sourire capitulant, elle remonta sa robe, déchirant la couture pour pouvoir grimper, escalader le mur. Ce n'était pas une chose aisée sur ses talons, mais elle atterrit de l'autre côté dans la flaque de boue. Elle n'était plus à ça près. C'est sans doute mieux que l'odeur du dégueulis. Doucement elle remonta l'allée principale, admirant la beauté de certaines sépultures, puis le chemin devint bien trop glissant, elle sauta sur l'une des tombes, d'un bond félin. Entendant ses talons claqués, elle se pencha vers l'avant. Amusant, très amusant. Elle recommença doucement, une fois puis deux. Naturellement elle se mit à sourire, chantonnant en riant, sautant de tombe en tombe, claquant, glissant, s'accrochant à l'ange qui fait l'angle:
♫~Sometimes I feel I've got to... Run away I've got to... Get away ♫... From the pain that you drive into the heart of me ♪... The love we~♥
La valse continua le long des allées, toujours plus tournoyante, chantante. Complètement trempée, le maquillage qui a tourné, dérivé, le souffle court. Le sourire à ses lèvres bleues. Il finissait par faire froid ce soir. De nouveau elle vint caresser ses lèvres, s'approchant d'une cabane. Habitation? Solitude? Compagnie improbable? Il lui faudrait le découvrir. D'un pas amusée, elle arriva devant la petite porte de bois. Le temps avait eu raison de sa beauté. Elle toqua trois fois continuant de fredonner sa chanson du bout de ses lèvres glacée. Puis elle s'approcha de la fenêtre cherchant signe de vie dans l'ombre de la bâtisse. Il n'y avait rien de visible, elle claqua sa langue et déposa la main sur la poignée. Une chance sur deux. La porte n'était pas fermée à clé. La danseuse de ballet pluvieux s'avança lentement dans l'encadrement de la porte pour finalement se retourner à la hâte sans prendre le temps d'observer les lieux, faisant dos à la grande salle. Un jeu? Oui c'était un jeu pour elle, un de ces jeux, petits défis personnels. Ne pas savoir ce qui pourrait s'offrir à nous. Une personne? Ou le néant? Elle se mit à rire en s'imaginant l'homme qui pourrait venir charmer sa nuque, chuchotant je ne sais quoi dans son dos, s'approchant sans qu'elle ne puisse le voir. A ses rêves impossibles, qui nous fait plaisir d'imaginer. Caressant la carapace craquelée de peinture usée de la porte devenue bien grande, elle poussa un léger gémissement, comme pour geindre de froid et d'impatience, susurrant d'une voix amusée et incertaine, le souffle toujours saccadée de sa danse effrénée:
Il n'y a personne.. N'est-ce-pas? Personne capable de chasser le froid pour m'offrir d'autres frissons...
Et Elle se mit à rire une énième fois, comme si c'était possible, hein? Douce Max, tes jambes tremblent de froid, ton dos se cambre légèrement sous l'emprise glacée de tes affaires... Douce Max.
Dernière édition par Max Jackhammer le Mar 6 Déc - 6:08, édité 1 fois
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Aloysius Attenborough
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▌Petits Mensonges : 19 ▌Music : Iron Maiden - Fear of the Dark ▌Quotes : Télephone : invention du diable qui supprime quelques uns des avantages à maintenir une personne désagréable à distance.
Sujet: Re: [Une Vodka à la Fraise - Jeu de claquettes sur ton tombeau] -[PV: Aloy'] Ven 2 Déc - 4:08
Depuis maintenant une bonne dizaine de minutes, je sentais un regard pesé sur moi. Un regard sombre, investigateur et prêt à m’en mettre plein la gueule. C’était assez inconfortable et je sentais en moi remonter de vieux et pénibles souvenirs de l’époque où je passais ma vie à regarder derrière mon épaule, persuadé qu’un fusil de sniper était pointé sur moi et qu’il n’attendait qu’un signal ou un dérapage pour presser sur la détente et m’expédier dans l’autre monde sans plus de cérémonie. Maintenant, ce petit point rouge, ce laser visé sur mon front, me faisait frémir et les poils de mes bras se dressaient bien plus souvent qu’à l’accoutume. La perspective de la mort m’avait parue plus effrayante et proche que jamais. Qui pouvait m’en vouloir après tout ce temps ? Qui pouvait être capable de remonter jusqu’à moi malgré tout les efforts que j’avais déployé pour disparaitre ? Dans un sens c’était assez flatteur qu’on se souvienne de moi et qu’on tente par tous les moyens de me supprimer.
Confortablement installé dans mon nouveau modèle de cercueil en bois d’acajou d’une épaisseur de 22mm et tapissé d’un épais velours mauve, je songeais à tromper la mort une nouvelle fois. A force, il (Oui, la mort est un mâle, mais un mal nécessaire) devrait m’en vouloir. Je pourrais tenter de prendre mon tortionnaire par surprise et enfin mettre le doigt sur le nœud du problème. Seulement, j’ai beau être le meilleur assistant et compagnon de la Faucheuse, tôt ou tard, il comprendra que je me moque de lui et m’emportera dans ses abymes éternels. La mort ne pardonne pas. Et il y a toutes les chances qu’en cherchant à savoir qui veux ma mort, je la trouve et tombe nez à nez avec le canon d’une arme à feu, encore fumante après le dernier coup qu’elle vient de porter.
-Ne me sous estime pas, hurlais-je pour couvrir le bruit de la pluie et des volets battants contre les murs, en riant aux éclats.
Au dehors, la pluie formait un rideau opaque, prêt à dévorer l’impudent qui oserait poser le pied sur son territoire. De nombreuses flaques d’eaux se formaient petit à petit dans les nids de poules et les creux que je n’avais pas eu le temps de refermer. En sortant avec précaution ma tête du cercueil, je regardais par la fenêtre et dans les petites mares où se reflétait un ciel menaçant aux nuages narquois et diaboliques. Apocalyptique. Magnifique. A l’envers aussi. C’était le moment où jamais. De toute façon, je serais vite fixé sur le temps qu’il me reste à vivre. Si quelqu’un voulait me tuer, là-dehors, me cachait dans mon jardin secret ne me sauverait pas longtemps.
Je me balançai alors de gauche à droite, comme sur un vieux rafiot pris dans une tempête, et réussis enfin à retourner ma carapace de bois sur elle-même pour ramper jusqu’à la sortis. Ce que je n’avais alors pas imaginé, c’était qu’il n’était pas prévu que les locataires de ses lieux aient besoin de respirer et puisque les concepteurs n’étaient pas capable d’imaginer tout les cas de figures, j’étais plongé dans le noir incapable de me repérer et de savoir où j’étais et où je devais allez. Privé de mes sens, je me déplaçais à l’aveuglette en espérant ne pas me cogner. Au moins, les tortues n’ont pas ce genre de problème, elles. Même avec ça sur le dos, elles sont capables de manier le sai ou le nunchaku et avec brio de surcroit.
Après plusieurs échecs cuisants traduisibles par des hématomes et des bosses dues à des murs ou meubles mal placés, je parvins à me mettre à couvert et, drapé dans un manteau trop long et en piteux état, je suis forcé de le reconnaitre, j’ouvris la porte de derrière pour prendre mon bourreau à revers et me tranquilliser l’esprit autrement qu’avec cette pipe à opium que je fumais depuis, je crois, le début de l’après-midi. Mais celle-ci devait se briser net – une mise en garde ? – lorsque je chutais au sol, dérapant sur le sol boueux qui entourait dès lors ma modeste cabane. Le vendeur m’avait affirmé qu’elle était taillée dans un os humain, un fémur. Une cuisse de poulet aux yeux d’Hannibal Lecter. Dommage. Je doute qu’elle soit réparable.
‘’ Vous ne trouverez pas mieux, où que vous cherchiez, car cette pipe est née pour vous. ‘’ m’avait-t-il affirmé tout de go, quand je lui avais fait part de mes intentions.
Avec ce sentiment d’oppression, cette adrénaline affluant dans mon sang, cette peur qui me dévorait de l’intérieur et me maintenait en éveil, vinrent aussi les mécanismes que m’avaient forgés pendant des années l’idée qu’un jour ou l’autre, ma victime serait la dernière et qu’elle retournerait mon arme contre moi, mes doigts se serrèrent sur le manche d’un couteau de chasse que j’avais naguère ramassé dans ma cuisse, suite à une énième rixe. Le plaisir d’ôter la vie me revint en mémoire et une seconde fois, je ne pus retenir un fou rire qui me plia en deux, un rire comme rien d’autre que la mort ne peut offrir. Lorsque qu’une chose m’arrêta soudain. Seules deux choses pouvaient m’arrêter dans ces moments là : la mort, enfin, ma mort et la surprise. Il n’y avait jamais eu d’échos ici, dans mon cimetière. Jamais, nulle part. Et pourtant à ce moment là, j’aurais juré sur ma tête que j’entendais des rires autour de moi. Aussi sûr que je m’appel Aloysius…hm… Enfin, j’en étais absolument certain.
-Vous savez à quoi l’ont reconnais qu’un lépreux vous envois une lettre ? demandais-je au fantôme qui manifestement s’était épris de moi.
N’obtenant pas de réponse, comme je m’en doutais un peu, je m’avançais en relâchant quelque peu l’emprise sur l’arme.
-Au bout de langue colée sur le timbre ! répondis-je en élevant un peu la voix et cherchant du regard où se trouvait l’âme égarée.
Au loin, j’étais sûr d’entendre quelqu’un en train de fredonner un air. En tendant l’oreille, on devinait qu’il s’agissait non pas de japonais, mais d’anglais, avec un étrange qui n’avait rien de tokyoïte. Seulement, la pluie m’empêchait de comprendre le sens des paroles. Tout ce que je pouvais garantir, c’était qu’il s’agissait d’une voix féminine ou en tout cas, très douce, qui contrastait drôlement avec le cadre ambiant. Et si c’était elle qui en voulais à ma peau ? Une folle furieuse à qui j’aurais arraché un frère, un père ou un amant ? D’une manière ou d’une autre, elle m’observait depuis quelques temps, de son regard brulant et meurtris par des litres et des litres de larmes versées. Ou peut-être que ce qui me fixait avec insistance et me rendait paranoïaque, plus que d’habitude, était cette impressionnante statue tournée vers la fenêtre de mon antre. Qui sait ?
Quoi qu’il en soit, je devais inspecter les lieux pour chasser l’impudent qui avait osé pénétrer en ces lieux sans m’avertir pour profaner, saccager et piller les magnifiques mausolées de marbres et de pierres taillées. Mes vêtements s’étaient déjà imprégner de l’eau et il m’aurait été difficile, sinon impossible, d’être mouillé d’avantage. Mais cette petite bruine légère avait eu l’intérêt de me revigorer, de me redonner cette pèche qui me caractérise tant. La pluie a toujours ce pouvoir de purger, à l’échelle d’un homme et celle d’une ville entière. Alors qu’en me levant je donnais l’impression d’être un jeune homme fringuant, je ressemblais enfin au zombi que les gens du quartier connaissent et sur qui ils jettent des pierres en crachant et en invoquant le Seigneur pour me foudroyer sur place. En bref, je me sentais mieux dans ma peau. Prêt à en découvre avec les fourbes et les mécréants.
Cette fois encore, j’entendis des paroles au loin, mais encore incompréhensibles. Pourtant, ils étaient si menaçant envers mon intégrité physique et psychique que j’en eu froid dans le dos, terrifié. Tel un ninja, je me dissimulais dans les ombres rassurantes des tombes qui jaillissaient du sol comme de petites et guillerettes pâquerettes, coquelicot et autres tulipes. Je me sentais comme une abeille butinant gaiement avant de fondre sur sa proie et d’y planter son dard mortel. Une abeille ninja. En noir et blanc. En voilà une idée pour Halloween ! Pour une fois je ne serais pas déguisé en PDG d’une multinationale qui vient de chuter en négatif dans les cours de la bourse.
Étonnement, alors que je connaissais ces lieux dans les moindres coins et recoins, j’étais bien incapable de mettre le doigt sur l’intrus qui se riait de mon incompréhension et qui jouait en titillant la corde sensible de mon esprit pourtant résistant comme de l’adamantium. A chaque détour d’une tombe, je craignais qu’il ne me tombe dessus et m’arrache la tête comme pour me décapsuler comme une bouteille de bière qu’on aurait secouée et qui déverserait des flots de liquide cérébrale et de sang au goût d’alcool. C’était quelque chose à essayer quand l’occasion se présentera, et nul doute que cela arrivera sous peu si j’ai la chance de survivre à cette épreuve de survie en condition extrême.
Faute de trouver un soulagement à mes questions existentielles concernant mon avenir proche et décidant que cela n’avait, au final, qu’une importance aussi mitigée que limitée, je convenais à abandonner tout espoir et à revenir dans mes quartiers pour y poursuivre mon travail, en employé consciencieux que je suis. Tester les scalpels, les produits de conservation… Tout avait son importance. Dérouté par mon incapacité à résoudre cette énigme, je plongeais les mains dans mes poches en signe de mécontentement et affichais un air patibulaire en fronçant les sourcils et en montrant les crocs. Mais chasser le naturel, il revient au galop et sourd à mes protestations multiples, ma corde vocale se mis à vibrer et mon corps à se balancer de droite à gauche dans une danse causasse.
I'm singing in the rain Just singing in the rain What a glorious feelin' I'm happy again…
Le parapluie mystérieusement apparu entre mes mains glissait d’une épaule à l’autre en tournant sur lui-même comme une ombrelle aux airs d’ailes de chauve-souris géante. Je chantonnais à tue-tête en dansant entre les tombes et en notant à quel point le cimetière était agréable et silencieux quand il le voulait. Quant à ma maisonnette, mon palais, ses quatre murs me rassuraient et me détendaient à peine je les voyais. Je ne me sentais nulle part aussi bien qu’en son sein. Mon petit paradis à moi, mon sanctuaire où nul n’oserait venir me troubler, un seuil inviolé. Et tout ceux qui y entrer ou en sortait, le faisait les pieds devant et généralement ils auraient été bien incapable de donner une description des lieux. C’est à peine s’ils seraient capables de dire qui ils sont, à vrai dire. Mais s’il y a bien une chose qu’on oublis jamais, jamais, c’est l’utilité d’un hachoir, d’une machette ou d’une seringue longue d’une quinzaine de centimètres remplie d’un liquide bleuâtre.
Quand soudain, mon monde s’écroula sur lui-même. Les ruines qui constituaient mon univers se redressèrent sur leurs séants et le calme morbide qui y régnait alors se métamorphosa en chaos digne d’une ou six gueules de bois consécutifs. Quelqu’un avait osé. Personne ne m’y trompera, porte close ou pas. Une personne…probablement mon futur assassin, venait de signer son arrêt de mort. Il était entre mes murs où nul autre que moi n’est invité à se dresser debout maître de ses esprits.
Sans prendre le temps de me méfier du terrain accidenté, je courrais et trébuchais dans les pans de ma robes qui, couvert de boue et de résidus organiques, avaient multipliés son poids par cent soixante dix sept. Un fourbe nid de poule se glissa sous mon pied gauche et m’incita à choir avec la grâce d’un polonais ivre. Mais plus rien n’avait d’importance. Mon nez, écrasé, déversait un important flot d’hémoglobine qui me redonnait un peu de couleur à la manière d’un enfant qui donnerait un coup de pinceau salvateur sur le chef d’œuvre de l’artiste.
- Maudit sois-tu !
Enfin, ma main se posa sur la poignée en acier gravée en forme de tête de mort et la porte pivota sur ses gonds dans un bruit digne d’un château fort. Prêt à me mettre à genoux pour implorer la vie sauve, je pensais au fusil que j’avais négligemment posé à côté de mes latrines. Damned. Pourtant, au lieu de trouver un individu cagoulé au regard de braise et passionné par l’idée même de me faire essayer mes nombreux instruments de…enfin bref… C’était une jeune fille aux cheveux flamboyant et grelottante dans sa petite robe toute déchirée. Parfois je me demande ce que j’ai fait dans mon ancienne vie pour mériter un tel traitement…
- Je suis l’actuel maître des lieux, l’honorable…Pierre. Pierre Porte. Oui voilà, c’est ça. Puis-je vous demander la raison de votre visite impromptue et certainement embarrassante ?
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Sujet: Re: [Une Vodka à la Fraise - Jeu de claquettes sur ton tombeau] -[PV: Aloy'] Ven 2 Déc - 22:51
Porte de nouveau close. Ses petits doigts qui caresse la peinture craquelée. Patience. Ses lèvres qui soupirent, une fois, puis deux. Patience. Ses dents qui claquent, ses jambes qui dansent la fraicheur de la pluie, ses yeux qui roulent. Impatience. Max pouffa de rire, une fois puis deux. Ses mains se retirèrent lentement du bois usé, le caressant une dernière fois. La maison était donc vide. Un nouveau soupire. Ce n'était pas aussi amusant finalement. Max claqua la langue et se retourna lentement pour observer les lieux qui était assez insolite. Oui c'était le mot, insolite. La demoiselle s'avança lentement dans la pièce assez sombre, cherchant un interrupteur en espérant que cette vielle cabane possède l'électricité. Une lampe à huile? Une simple bougie? Un briquet? Son Zippo. Délicatement, toujours très frileuse, la demoiselle prit son brin de lumière pour se guider vers l'interrupteur. C'était sans doute pas une installation dans les normes, le courts-circuits et les sauts de tensions devaient aller bon train, cela ne faisait aucun doute devant l'aspect vieillot de l'interrupteur. Une honteuse, minuscule, faible plafonnier s'alluma et Max se mit à rire. C'était quoi cette soirée? La fatalité? La poisse? Le froid se faisait de plus ne plus présent, elle chercha des yeux une couverture ou un simple pull. Il n'y avait que des breloques tout aussi insolite que l'atmosphère complète qui se dressait devant elle. Max n'en revenait pas...
Visiblement il s'agissait d'un embaumeur, un croque-mort, l'undertaker de Tokyo. Les fioles aux couleurs bizarres, et sans aucun doute des odeurs assortie, les bocaux décoratifs contenant je ne sais quelle partie du corps, des instruments digne des plus beaux film de torture et de sang, des cercueils aux formes diverses et variées. Le format petit, si petit qu'on pourrait n'y mettre qu'un nourrisson. Ah c'était triste comme idée. Max soupira, bien que son sourire enjoué ne quitte ses lèvres. Notre scientifique n'en était que plus intriguée. Vous pensez bien lorsqu'on étudie la décomposition du cadavre de la voisine, du chat de la voisine pardon, à 10ans. On aimerait forcément rentrer dans le salon funéraire d'un croque-mort. Max venait d'un mettre les deux pieds. Un petit bonheur. Voilà qu'elle s'imaginait déjà les questions qu'elle pourrait lui poser, ce qu'il faisait de ses journées, comment pouvaient bien se passer les admissions. Lui? L'Undertaker de Tokyo. Ce genre de choses qui ne devraient pas intéresser une minette comme elle d'après les plus machiste.
Alors que la demoiselle se frottant les bras pour stimuler sa circulation et ainsi espérer un peu plus de chaleur, entendit la porte en face d'elle s'ouvrir dans un fracas monstrueux. Comme un réflexe humain et assez inutile, elle se recourba légèrement sur elle, se cachant derrière ses bras dénudés et tremblant. Il n'y avait aucun attaques finalement, rien.. Ce n'était qu'un homme. Enfin un bien étrange jeune homme je vous l'accorde. Lentement les mains de la douce descendirent du niveau visage pour lui offrir un champs de vision parfait. Max ne pouvait plus le quitter des yeux. Quel étrange spécimen d'improbabilité qui venait de se dresser devant ses yeux. Cet homme était beau, enfin il devait l'être, sans doute, peut-être, ou pas. Penchant un peu la tête, visiblement très troublée, elle l'écouta vaguement se présenter, sous un nom complètement impossible qui lui arracha un petit sourire, mais pas un mot. Avec douceur elle s'approcha de lui, remettant délicatement l'une de ses boucles pourpres derrière son oreille pour le regarder. Il était en conclusion générale, dans un plus mauvais état qu'elle après l'averse. Ce qui accentua son sourire délicat. Il semblait grand, un peu trop grand, une silhouette assez filiforme dans l'absolue, des yeux invisibles et des longs cheveux d'argent et de boue. Max adorait les cheveux longs mais les siens dépassait les limites du possible, si long. Elle se frotta un peu les mains soufflant dessus et finit sa course devant lui. D'un geste léger et hésitant elle vint essuyer le sang qui coulait de son nez légèrement relevé. Pourquoi l'avait-il laisser s'approcher de lui aussi prés? Pourquoi n'avait-il pas retirer son visage? Max ne savait pas mais dans un sens elle se sentait rassurée, elle essuya son doigt, maculant davantage sa robe et revint alors frotter ses bras avec vigueur, répondant enfin à son interlocuteur en rougissant un peu:
Je suis confuse vraiment, Pierre Porte. Je ne voulais pas vous importuner de ma présence. Je suis donc Max-Hell... Affirma-t-elle avant de claquer sa langue et de le saluer comme une princesse dans ses haillons complètement mouillés. Puis lorsqu'elle se redressa elle ajouta avec beaucoup de conviction et de sérieux.
Si vous voulez bien, quitte à vous appeler par un faux nom pierre, je préfère encore vous nommer l'Undertaker.. Undy. Oui c'est ça. Je vous nommerais Undy. Elle se pencha légèrement vers l'avant, dévoilant des formes assez plantureuses, son visage souriant irradiant toujours son bonheur. Bonheur? Oui je vous parle de bonheur, car notre petit bout de femme glacée était assez amusée de sa rencontre, elle pouvait encore voir le torse du jeune homme se soulever pour reprendre son souffle discrètement. Elle pouvait l'imaginer se précipiter jusqu'à la porte pour voir ce qui se passait dans sa cabane. Après tout elle avait allumé la lumière lui offrant sans doute des ombres aux vitres poussiéreuses. Aux vues de la trace sur son étrange manteau gris, la chut avait dû être lourde et boudeuse, en témoigne davantage son nez et la boue qui pouvait maquiller son visage. Quel étrange jeune homme.
C'est pas mal Undy vous ne trouvez pas? Moi j'aime bien...Encore ce sourire sincère et amusé, elle tendit la main de nouveau vers son visage. J'espère que ce n'est pas trop grave, c'est que vous perdez beaucoup de sang, pour peu que votre nez soit brisé.. Elle caressa doucement sa joue, se perdant dans l'admiration impudente des lignes qui formaient son visage. Oui elle avait toujours l'oeil pour cela, il était un très bel homme. Un petit croissant de lune attendrit. Comme se serait dommage, vous semblez être très beau sous votre maquillage de commando. Pourquoi êtiez-vous dehors par un temps Pa-pa-pa.. Et voilà que la poupée lui éternua sous le nez, bien qu'il soit plus grand qu'elle, elle était affreusement mal à l'aise, elle recula d'un pas, se prenant les pieds dans un cercueil d'acajou à la décoration de velours mauve et se rattrapa de justesse à son bras, éternuant de nouveau.
Je suis vraiment désolée... je suis congelée.. je répondrais à vos questions après.. mais aidez-moi...Un petit sourire de nouveau. Le flot de paroles qui venaient de fuser du bout de ses lèvres "cadavériquement" violette sous le froid, s'arrêta enfin. D'un geste maladroit, elle relâcha la manche de son sauveur et remit de nouveau l'une de ses mèches carmines en place derrière son oreille, éternuant pour la énième fois, se frottant les bras. Il faisait de plus en plus froid ici, non?
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Aloysius Attenborough
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Sujet: Re: [Une Vodka à la Fraise - Jeu de claquettes sur ton tombeau] -[PV: Aloy'] Ven 16 Déc - 4:22
Une fontaine au chocolat. Spécialement conçue pour répondre aux attentes des farceurs et autres plaisantins en période d’Halloween. (Il se trouve qu’il s’agit là d’une combinaison astucieuse de mon prénom et de l’expression de la victoire : ce n’est pas un hasard.) Une fontaine au chocolat à l’effigie d’une tête délestée d’un corps et agrémentée d’un nez déversant des flots de cacao rouge vermeille. Savoir tirer partis de chaque situation – par extension, s’en servir pour gagner des millions – est un art subtil que, sans fausse modestie, je maitrise à la perfection. La preuve en est que ce cet appendice que j’ai probablement brisé durant ma chute, au contraire de me déstabiliser, de m’émouvoir ou de me plonger dans une état où je ne serais plus en mesure de différencier le mal du bien, me transporta d’allégresse à l’idée de ce que cela pourrait me rapporter dans un avenir proche. Qui sait, une reconversion pourrait m’être favorable ! Bien que, cela vas sans dire, je doute pouvoir un jour me passer de la compagnie de mes clients ô combien généreux.
Si certains excellent dans l’art de vendre des choses inutiles à de pauvres âmes sans le sous, comme les libraires (ceux qu’ils restent depuis la terrible loi Gnal du 10 août 2081), moi je profite du malheur et de la mort (un lot quotidien pour l’humanité, un secteur qui ne sera jamais en crise) pour remplir mes poches visiblement trouées.
L’inconnue me fixait étrangement. Alors je la fixais moi aussi. Constatant une absence de réaction, elle me fixa encore plus bizarrement. Quand soudain, l’inconnue décida dans un coup de tête qui, fort heureusement, ne blessa personne, de changer de tactique. J’ai dis que cela n’avait blessé personne, mais c’est en partie faux puisque mon ego en pris un coup direct dans le nez, lui aussi. En effet, lorsqu’elle se présenta sous le curieux sobriquet de Maxelle, la jeune femme semblait très dubitative quant à la véracité de l’identité sous laquelle je m’étais présenté à elle. J’aimerais bien savoir en quoi ‘’ Pierre Porte ‘’ n’est pas crédible. Il y a pourtant des pierres à foison autour de nous, et cette Maxelle, elle ne peut le nier, est bien passée par une porte pour fouler de ses souliers sales le sol poussiéreux de mon antre.
Et même si ce surnom d’Undy me semble mal approprié en vu des circonstances actuelles, je ne peux que féliciter son comportement lorsqu’elle reconnue en mon couvre-chef un symbole de royauté. Cette courbette exécutée avec la grâce d’un pingouin, quoi qu’il en soit, méritait mon approbation. De fait, je lui en accordais une à la méthode japonaise en m’inclinant sur moi-même dans un angle à 45°. Un parfait ojigi sois-dit en passant. Pas comme celui qu’elle tenta maladroitement de reproduire et qui aurait rendu vert de rage un daimyo si celui-ci ne serait pas trop sensible à l’exhibition de chaire. A nouveau, elle m’observait comme une chose étrange mais, au vu de la lueur qui brillait au fond de ses prunelles, drôlement appétissante. Ses yeux exorbités semblaient voir au travers moi et j’eu la désagréable impression d’être à nouveau nu comme un ver dans un amphi’ remplis d’étudiant hilares. La première et dernière fois que je fis des cours d’anatomie à des élèves en fac de médecine… Ingrats qu’ils sont. Enfin bref. Gêné, je fermais les yeux en espérant passé inaperçus.
Plus le temps passait, et plus son sourire se faisait insistant et effrayant. S’était-elle récemment échapper d’un hôpital pour déficients mentaux ? Cela semblait logique, mais je n’avais pas connaissance d’un tel établissement dans la région : c’est le genre d’endroit que j’évite de trop fréquenter depuis quelques temps parce que les infirmiers y sont plus septiques que partout ailleurs. Et les infirmiers septiques sont enclins à manipuler une aiguille grosse comme mon bras avec le doigté que l’ont reconnais à Lucky Luke pour le tire au révolver à six coups. L’infirmier lui il te neutralise avec un seul tir. Et il ne s’inquiète pas quand tu lui dis que tu saigne du nez. De facto, nous pouvons exclure que Maxelle soit employée dans une maison pour personne atteinte d'un haut degré d'indépendance intellectuelle ; qui ne se conforme pas aux standards de la pensée, de la parole et de l'action, déterminés par des magisters à partir de l'observation d'eux-mêmes ; qui diffère de la majorité ; en résumé, inhabituelle. Merci Monsieur Bierce. Il restait donc le fait qu’elle soit elle-même une patiente ou bien, ce dont je doute fort, qu’elle n’entretienne aucun rapport de près ou de loin avec un établissement psychiatrique. Et alors que mon nez me grattait affreusement, je songeais à une autre possibilité : celle qu’elle tente de m’amadouer pour mieux plonger le couteau qu’elle planque dans son dos, dans le mien. Ce qui aurait toutes les chances de me tuer. Mais il me fallait jouer le jeu pour en comprendre d’avantage, alors que la partie commence !
Visiblement, elle avait l’habitude que les hommes tombent comme des mouches sous ses charmes beaucoup trop vivants à mon gout. Elle allait tomber sur un os. Avec moi, pas en fouillant mon jardin privé. Enfin si aussi, mais bon. La jeune Maxelle, à n’en point douter, faisait preuve d’une grande naïveté et était certaine que la boue qui mettait en valeur mes traits avait pour vocation de me dissimuler des ennemis lors d’une opération de type commando. Je peux vous le dire, on a des choses fait exprès pour ça ! Pas besoin d’attraper une chiasse monumentale à cause d’une boue à la con pour allez flinguer des chinois ! Manifestement elle ignorait ce détail et en voulant se la jouer agent secret elle s’était tartinée la face de fientes d’oiseaux. S’en suivit une relation de cause à effet ‘’ maladie > symptôme = éternuement > dans ma face > potentielle contagion = colère > opération raté sur un cadavre quasiment vivant = meurtre > vengeance du proche parent = décès ‘’. Indirectement cette jeune femme venait de me tuer. Et tout ce qu’elle trouva à faire, c’est de s’excuser en riant presque alors que d’ici peu elle pourrait se vanter d’être celle qui fis goûter les pissenlits par la racine au terrible Undertaker ! Non franchement ce surnom craint grave, faut arrêter. Et les pissenlits c’est immonde, des deux côtés.
Troublé, mais pas encore prêt à reconnaitre ma défaite imminente, je lui fis part de mes sentiments les plus distingués de la même manière et offrit au monde un éternuement comme il n’en existe pas des centaines. Mon nez expulsa un magnifique geyser de sang et de morve qui frappa de plein fouet la robe de cette Maxelle. Pour un œil, les deux yeux, pour une dent, la mâchoire. C’est ma version de la loi du Talion. Même si, je dois le reconnaitre, ça fait quand même super mal.
- Vous voyez l’homme là-bas, dis-je en montrant du doigt l’être qui venait à son tour d’entrer dans mon domaine, il vient probablement ici pour mourir (là il fit une sorte de grimace bizarre) et c’est dans cet état que je vous préfère.
Par un grognement gutturale, un son à peine humain, il me signifia que sa présence en ces lieux était en grande partie liée à ma seconde profession : revendeur de certains ‘’ produits illégaux ‘’ sur le territoire japonais à des personnes prêtes à me laisser un rein ou plus en échange de leurs doses. Ce qui est drôlement pratique.
Je me saisis de la baguette magique que j’avais dans une de mes poches et pointa l’âtre de la cheminée pour y faire gronder et rugir un puissant feu qui nous réchaufferait tous. La baguette devait être cassée et cela ne marcha pas beaucoup. Et c’est à la manière d’un banal mortel qu’à quatre pates sur le plancher, je m’échinais à allumer un feu salutaire. Maxelle gémissait dans un coin en implorant un peu de chaleur, l’autre junky gémissait dans un autre coin en implorant un sachet de 14 grammes comme d’habitude. Les drogués sont fatiguant à la longue. Surtout s’ils sortent un magnum et vous l’enfonce dans le nez, vous fixant de ses yeux injectés de sang, en réclamant d’être servis tout de suite et dans les délais les plus brefs. Le feu pris enfin et illumina la pièce et les traits taillés à la serpe du japonais qui remuait son calibre dans ma narine.
- Vous bourez brendre un bull si vous barvenez à galmer zed êdre rabidement, articulais-je clairement à l’intention de Maxelle en désignant le tiroir où je cachais les sachets de poudres dans les cas d’extrême urgence comme là. Drop aimable.
J’aime bien l’odeur de la poudre et le froid de l’acier. Mais la douleur avait outrageusement effacée toutes autres sensations que je pouvais ressentir. Pas très gentille Mademoiselle Douleur. Espérons que Mademoiselle Maxelle serait plus conciliante malgré tout.
SAY MY NAME, SAY MY NAME:
Max Jackhammer
WAR AS WE LIKE IT.
▌Petits Mensonges : 7
Sujet: Re: [Une Vodka à la Fraise - Jeu de claquettes sur ton tombeau] -[PV: Aloy'] Jeu 22 Déc - 2:12
Visiblement le sens de l'humour n'était pas vraiment dans les cordes du jeune homme. Ce regard apposé sur la demoiselle, pensait-il réellement qu'elle puisse être sincère dans ses murmures? Max resta tout de même immobile devant lui, le froid continuant telle la gangrène de la ronger jusqu'à l'os. Elle se demandait réellement pourquoi il la regardait ainsi, avait-elle une faute sur le visage? C'était troublant presque dérangeant, digne d'une bête de foire, observé et incompris qui se veut dangereuse, elle n'était pas vraiment cela dans un sens. Cet homme devait être irrespectueux par ses simples pensées. Était il fou? Ou simplement débile? Elle ne savait pas vraiment mais il y avait quelques choses dans cette bouille couverte de boue qui pouvait intriguer le plus ignorant. Comme une évidence qui lui arracha un frisson. De plaisir? D'envie? Ou simplement de froid?Allez savoir. Une chose cependant était certaine, cet homme, vous savez cette grande carcasse couverte de sang et de terre, celui dont on ne voit pas les yeux était étrange. Très étrange, c'était le genre de choses qu'on transpire de toute part les soirs d'insolite. Pierre porte était sans nulle doute un phénomène qui tirait des conclusions hâtive, lui aussi bon pour la foire. Une vision du monde différente qui pourrait avoir son lot de charme et d'incompréhension. Max n'a jamais vu le monde comme les autres, alors pourquoi pas lui? Et c'est dans cette délicieuse réflexion, le regard toujours perché sur le visage du jeune homme, admirant son minois qu'elle se vit offrir la monnaie de sa pièce. D'un petit éternuement digne d'une souris elle possédait désormais sur la robe une tache infâme, soyons sincère de mucus et de sang. Un délice qui ne put que la faire sourire, après la gerbe, la boue, la pluie pourquoi pas le sang et la morve, non? Il est possible de dire que cette tenue connaitra rapidement le sentence irréversible de la poubelle.
Pourquoi avait-il fait cela? De la méfiance? Une vengeance? Comme tout ceci n'avait pas d'importance, il n'y avait que le son de ses grelottements, laissant claquer allègrement ses dents qui venait intéresser ses oreilles. Était-il toujours aussi long à la détente? Elle soupira l'écoutant sagement quand Monsieur se sentit menacer par je ne sais quel junkie des bacs à sables. Venez donc faire un tour dans les squattes américains les bridés vous comprendrez, parole de Max. Penchant un peu la tête l'air intriguée elle retint un rire sincère devant l'imitation parfaite du pauvre vendeur trépassé, il était peut-être un peu plus intéressant d'un coup. « Et c’est dans cet état que je vous préfère. » Max ouvrit davantage les yeux, que voulait-il dire? Voulait-il vraiment la voir morte? Si vous savez le nombre de personnes qui ont pu prononcer ses simples mots et les variantes. Elle n'était plus à cela prés, alors autant jouer les ingénues, restant silencieuse. Un petit sourire commercial pour faire passer la pilule pendant que monsieur se prenait pour l'apprentie sorcier... S'il pensait allumer le feu avec une baguette, peut-être voulait-il faire danser les balai avec un chapeau, ce qui en soit, expliquerait parfaitement l'état déplorable de son ménage, non? Oups j'ai rien.. c'était méchant. Jolie cabane de Croque-mort. Croquemitaine.
Des courbes délectables, il avait le dos large, ses longs cheveux d'argent tombèrent en cascade lorsque ses genoux touchèrent le sol. Il était si séduisant dans sa position. Une vision de son corps qui pourrait laisser bien des hommes sans voix, vous savez ceux qui aime leurs semblables, vous en conviendrez, non? Max se délecta aussi de sa simplicité presque enfantine. Oui il avait ce coté grand enfant qui outre son arrogance irrespectueuse pouvait le rendre mignon, enfin je crois. Un petit sourire aux lèvres, jouant les demoiselles sans défenses, laissées sur le bas cotés le corps couverts de glace, elle continua d'admirer ce tableau magnifique. Pauvre drogué qui ne pouvait plus tenir sans sa dose, tu viens de faire une grave, très grave erreur. Max avait froid, très froid et ce jeune homme était sans doute le sauveur de cette soirée alors toi avec ton Gun rouillé et ta tête de déterré, tu faisais tache dans le décor. Laisses donc ta place. Max claqua doucement la langue, d'agacement. Cela devait être douloureux, pour son nez. Pauv'Undy.. Max n'aimait pas ce genre de choses, elle s'avança lentement vers la petite commode. Il y avait meilleur planque pour des sachets de poudreuse, vous ne pensez pas? Elle prit le saint-graal du jeune homme et le siffla tel un chien. Petite main qui secoue lentement le sachet, tel le nonos si attendue, juste sous le nez de l'affamé. Que c'est délicieux, le pouvoir absolue devant le désespoirs nerveux du drogué. Combien de fois avait-elle vu cela? Beaucoup trop, Bien assez pour arrêter ce genre de « conneries » comme on dit. Délicatement elle déposa sa jambe sur le fauteuil, dévoilant sans pudeur sa jambe et le commencement de sa croupe, vilaine Max. Penchée en avant la demoiselle sourit et vint lentement déposer le coin du paquet entre ses dents tirant sur le plastique au risque de le briser. Faisait-elle preuve de sadisme envers le pauvre chien drogué? Juste un peu. Comme une évidence presque décevante le canon quitta le nez du croque-mort pour venir pointer la princesse dans une éloge des plus poétique et attrayante. "Donnes-moi salope! Si tu le craques, je t'assure que je t'bute!". Que de mélodie et de tendresse, vous ne trouvez pas? Max, elle, elle adorait ce genre de choses, humour. C'était tellement facile, elle s'approcha d'un pas lent, gardant le sachet ballant au bout des doigts. D'un coups de pieds violent et précipité, suivie de quelques mouvements précis d'autodéfense, oui je promet c'était que de l'autodéfense monsieur l'agent, c'est qu'une demoiselle seule dans les rues doit savoir se protéger, c'est fini l'âge des supers-héros! Alors par autodéfense, elle venait de le clouer,un genou au sol, deux seringues dans la carotide et deux doigts tenant fermement les narines du petit chiot tremblant de manque. Si facile qu'elle en trouvait cela affligeant, elle siffla lentement avec haine et dégout:
La salope elle aime pas trop qu'on lui manque de respect tu vois, donc si j'étais toi je demanderais pardon... Mon petit chien. Elle se pencha un peu plus en avant et rajouta d'une voix presque sensuelle et inaudible.Et je le ferais vite si j'étais toi, j'ai les doigts qui frémissent, dans l'une des seringue c'est une drogue concocté par mes soins qui devrait te couper le manque pour deux semaines, histoire que tu puisses garder ton paquet de poudre un peu plus longtemps et dans l'autre...Elle s'approcha d'avantage de son oreille, tirant d'avantage sur les narines de l'insolent.Ça fera simplement Boum.. soit t'implose, soit t'explose... C'est encore expérimental comme produit, je connais pas tous les effets.
A ses mots la scientifique devenue beaucoup moins douce et innocente, se redressa entrainant le junkie avec elle, les deux doigts en crochets toujours enfoncé dans son nez et les deux seringue plantés. Elle devait sans doute attendre les excuses. Allait-elle tenir son engagement? Pauvre paquet de poudre sur le sol.. Si proche et pourtant inaccessible. Ce n'était pas si compliqué et le manque poussa vite le jeune homme à venir présenter ses excuses à la demoiselle comme il se doit. Pauvre bête. La récompense fut à la hauteur des murmures, d'un geste rapide elle retira les seringues et vint planter l'une d'entre elle dans le nez de l'agresseur pour lui injecter la drogue. Non il n'allait pas imploser... Dommage... Elle se recula un peu le temps qu'il revienne sur terre, récupérant le paquet de coque pour lui balancer à la gueule. Purement et simplement. D'un regard noir et d'une grimace très peu féminine, elle ajouta:
Maintenant tu dégages, car j'ai froid! Et tu te bouges, sinon je t'assure que je te plante la deuxième. Je suis plus rapide que toi le drogué, ravale ta fierté et barres-toi.
Après quelques jurons délicieusement épicés, il prit la porte, poudreuse en main. Un petit soupire de satisfaction filtra sa bouche et ses jambes lâchèrent littéralement, laissant tomber la demoiselle dans le fauteuil. Les frissons revinrent de plus belle, ses lèvres se toisèrent de violet et ses yeux cherchèrent le croque-mort. C'est que dans la précipitation, dans le feu de l'action, elle avait un peu oublié de le calculer. D'ailleurs pourquoi s'était-elle donné tout ce mal pour lui? Son minois ensanglanté aux maquillage boueux en disait assez sur le sujet aux yeux de Max. C'était sa réponse. Son corps était complètement marbré, elle ne sentait plus le bout de ses doigts et ses dents continuaient la chanson des glaces. Elle finit par se mettre un boule sur le fauteuil, fermant les yeux en espérant calmer les tremblements. Max était dans un état presque bipolaire, le courage et l'assurance laissa place à la faiblesse, elle avoua en rougissant toujours si frissonnante, ne savant pas vraiment ou l'Undertaker était.
C'est que j'ai eu un peu peur quand même... Un rire sincère et elle vint gratter d'elle-même la naissance de sa nuque, le corps toujours recroquevillé sur le petit fauteuil, dégageant ses boucles pourpre avant d'ajouter timidement. J'ai gagné plus qu'un pull, non? Car je t'assure Pierre Porte que j'ai super froid... Doucement elle releva les yeux pour le chercher, le regarder, timide et rougissante bien que grelottante. M-merci pour le feu..
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