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▄ five am turn the radio up, where’s the rock'n'roll ? pv



 
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Sacha J.R. Ashley
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Sacha J.R. Ashley
THIS IS BLACK PARADE.
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▌Petits Mensonges : 7



▄ five am turn the radio up, where’s the rock'n'roll ? pv Vide
MessageSujet: ▄ five am turn the radio up, where’s the rock'n'roll ? pv   ▄ five am turn the radio up, where’s the rock'n'roll ? pv EmptyJeu 26 Jan - 20:57

▄ five am turn the radio up, where’s the rock'n'roll ? pv Jujude12
« five am turn the radio up, where’s the rock'n'roll ?

    PV Calypso Lewis

    Le vent froid, qui balaye les dernières feuilles d'automnes qu'on aurait oublié, fait frémir sa chevelure ébène avant de reprendre sa course. Le jeune homme esquive un sourire amusé. Il enlève lentement son écharpe bleue qui lui protégeait le visage du froid mordant de ce début de soirée d'une triste journée d'hiver. Jude actionne la poignée qui lui résiste un instant avant de bien vouloir céder, ouvrant la porte dans un léger grincement qui cachait une salle bien vide. Il jette un regard sur la pendule accrochée sur le mur d'en face : il est un peu trop tôt, les clients se décideront bien à venir plus tard. Le fils Ashley referma la porte derrière lui, commençant déjà avec son autre main à déboutonner son manteau.
    Il déposa contre le bar ce qu'il a amené avec lui : sa guitare dans son étui noir et jette son manteau enlevé sur un tabouret avec autant d'assurance que s'il était chez lui. Mais n'était-il pas le maître des lieux ? Le roi de ce minuscule monde ? Celui à qui revient les applaudissements et les regards remplis d'admiration ? Parce qu'ici tout le monde le connaît, il est Jude, le mioche, le môme, le gosse. Celui qui chante pour le plaisir des clients une grande partie de la nuit, celui qui les fait se gigoter sur leur chaises comme des asticots, celui qui les fait danser, celui qui les émeut, celui qui les fait voyager. Parce que voilà l'art de la musique, son pouvoir : réveiller des sentiments dans le cœur des gens, des souvenirs avec ses paroles comme de la joie avec son rythme entraînant.
    Mais aujourd'hui, il est bien en avance, ce qui ne lui ressemble absolument pas pense le suédois, qui est aussi son patron, qui est habitué à la ponctualité aléatoire de son protégé. Mais aujourd'hui vous voyez, Jude a rendez-vous avec quelqu'un. Une fille, plus précisément et un peu plus vieille que lui. Cela dit la plupart des gens sont plus vieux que le jeune britannique et ses dix huit années. La différence avec cette fille, Calypso, c'est qu'il n'essayera pas de pavaner fièrement comme il a l'habitude de faire en roulant des muscles pour se donner un genre, plus arrogant qu'un paon jusqu'à être complètement ridicule voir franchement agaçant. Non avec elle, ils ont des défis étranges, souvent plutôt risquées ou complètement stupides et ils s'amusent bien comme ça. Juste le goût de l'adrénaline qui parcourent leurs corps, leurs cerveaux qui arrêtent de réfléchir (chose qui ne change pas beaucoup pour notre ami vu son niveau de neurones) et l'impression de profiter, de s'amuser. Parce qu'on est jeune, qu'on a toute la vie, qu'on est plus que con.
    Jude, après avoir fait le tour de son entourage, soit une grande partie de la poignée de clients déjà présents et bien évidemment le gérant blond, s'installa au bar, sa guitare à ses côtés. Bien, elle n'était toujours pas arrivé donc il ne pouvait que l'attendre. Il commanda une limonade ou plutôt on lui donna une limonade. Pas que le Suédois lui interdisait l'alcool mais pas avant vingt et heure et surtout pas au gosse en face de lui qui avait autant de jugeotes qu'un moineau. Ce qui impliquait qu'en moins d'une heure, si on le laissait faire, il pouvait finir complètement ivre. Ne pensez pourtant pas que notre ami Ashley se soit laissé faire, non, au début il a même plutôt bien protesté et tenté de subtiliser une alcool comme un enfant de dix ans à qui l'on aurait interdit quelque chose. Mais sous la surveillance du Suédois et son regard autoritaire et paternel, il fut bien obligé de lâche prise, ce qui ne l'empêche pas de retenter le coup de temps en temps.
    Tout en buvant avec la même résignation sa limonade, il tapotait avec agacement le comptoir tout en fixant avec insistance la porte d'entrée. Jude est quelqu'un de souriant et plutôt bavard, bien qu'on puisse plus le qualifier d'agaçant que de sympathique parfois, mais il n'a pas plus de patience qu'il n'a de cervelle, c'est à dire bien peu. Le gosse n'aime pas être désœuvré et comme beaucoup de ses semblables, les enfants de moins de douze ans, il commence très vite à tourner en rond avec désespoir dans l'attente de quelque chose à faire. C'est là qu'arrive généralement sa victime sur qui il jette son dévolu jusqu'à obtenir ce qu'il veut. Ce soir, c'est un homme d'une quarantaine d'années aux traits tirés par une longue et harassante journée de travail venu boire un café avant de se trouver sa petite famille. Pauvre homme sur qui notre malédiction guitariste vient de tomber puisqu'une fois lancé, le bougre peut s'étaler pendant des heures sur tout et n'importe quoi, un vrai moulin à qui on ne souhaite à personne d'avoir à faire.
    Un large sourire aux lèvres, le jeune brun commence par lui parler du temps, puis il enchaîne sur le bar, sur la journée de son interlocuteur. Le ciel est gris, il fait bien moche et froid ces derniers jours dans la ville. C'est un bar qui est installé depuis plusieurs années déjà, d'ailleurs presque tous les soirs un chanteur anime la salle. C'est moi vous savez ? Et quelle triste mine vous faites, qu'est-ce que vous avez fait ? Le travail ? Vous êtes un homme d'affaires ? Sans intérêt, que votre vie doit être ennuyeuse alors. Moi, je suis musicien. Un jour je serais plus célèbre que les Beatles. Et il déblatère encore et encore, trouvant toujours un nouveau sujet alors que l'homme s'évertue à essayer de couper court à la discussion. Les autres, ceux qui connaissent le gosse, ont un petit sourire amusé en voyant le pauvre homme presque prêt à le supplier de le laisser s'enfuir et de promettre de laisser un pourboire si on le fait taire. Mais personne ne fait rien, personne n'a envie de se le coltiner quand il devient aussi bavard même s'il les amuse toujours.
    « - Vous voulez un autographe ? Un jour, il vaudra une fortune vous savez. » commence-t-il, abordant le sujet que tout le monde attendait alors que l'homme commence à capituler.
    Parce que les autographes et sa pseudo-popularité montante qui va bientôt lui permettre de se faire découvrir par une très célèbre maison de disques qui le propulsera dans la gloire, c'est son sujet favori à notre petit Jude. Même s'il est aussi feignant qu'une marmotte qui hiberne, il garde naïvement l'espoir que la richesse et la gloire tant désirées vont lui tomber dans le bec. Et il fait à l'homme accablé un large sourire, encore plus grand que celui un peu bêta qu'il garde scotché aux lèvres depuis tout à l'heure, parce qu'évidemment que quelqu'un accepte de lui signer un autographe sans se faire soudoyer avant, c'est une première. Évidemment, il ne réalise pas son « premier autographe », il va le donner à un homme épuisé qui accepterait n'importe quoi pour prendre ses jambes à con cou ou remonter le temps et ne pas s'asseoir à côté de cette plaie vivante.
    Mais même si l'idée vient de lui, Jude il est un peu intimidé vous voyez. Parce que c'est son premier, qu'il attend ce moment depuis longtemps mais qu'il ne sait pas vraiment comment s'y prendre. Est-c qu'il faut simplement signer avec un petit mot et faire un large sourire pour le rendre inoubliable et qu'on ne veuille pas le vendre même s'il vaut une petite pile d'or. Pour rendre ce moment magique ? Ce dont notre jeune amie ne se doute pas, c'est que cet autographe finira certainement au fond d'une poche de manteau ou d'une poubelle dés qu'il aura laissé filé sa victime.
    « - Vous inquiétez pas, j'ai l'habitude, j'en ai donné bien. » lance-t-il fièrement en bombant le torse comme pour le convaincre.



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